Patricia Feza

Je m’appelle Feza Mushobekwa, un soir de l’année 2005 j’ai reçu un coup de téléphone de ma mère restée alors dans mon pays d’origine et à qui j’avais confié ma fille.
Elle m’annonçait ce soir là que ma fille de 5 ans avait une leucémie et qu’on ne lui laissait pas beaucoup de temps à vivre. J’étais étudiante à l’époque à Tours et je ne savais pas comment faire pour que ma fille vienne se faire soigner en France ou je vivait depuis quelques années. Je me suis connectée sur internet et j’ai effectué une recherche pour demander de l’aide.
Je suis rentrée en contact avec une grosse association française qui s’occupe des enfants souffrant d’une leucémie mais seulement ils ne pouvaient pas m’aider et je ne me souviens plus trop la raison évoqué. Cependant dans mon malheur ils m’ont glissé les coordonnées d’une petite association qui pourrait « éventuellement » m’aider. Avec du recul je leur serait à jamais reconnaissante car ils ont permis la plus belle rencontre de ma vie, je rencontrait Fabienne Gitton. Il a suffit d’un coup de téléphone pour qu’elle s’engage personnellement à soutenir mon combat.

Elle a remué ciel et terre, elle a contacté l’ambassade de France au Congo et finalement au bout d’une pénible procédure ma fille me rejoignait en compagnie de ma maman. Fabienne et l’association a tout organisé pour que je puisse recevoir ma fille dans de bonnes conditions, une chambre de princesse l’attendait avec des vêtements, des jouets tout le nécessaire pour une petite fille de son âge. A la descente de l’avion mon cœur battait, je ne savais pas dans quel état je reverrai ma fille mais j’était dans les bras de ma Fafa et on accueillait ensemble ma fille. C’était le début d’une nouvelle aventure, de Roissy à Tours en 2h top chrono, l’hôpital de Clocheville que Fabienne avait déjà contacté prends en charge ma fille et l’association s’occupe de tout l’administratif. Seulement à le tombée de la nuit le verdict tombe on doit être transféré à l’hôpital Necker car Clocheville ne pourrait pas la prendre en charge. L’hélicoptère du SAMU embarque mon enfant et Fabienne m’embarque dans sa voiture et nous voilà en route vers Paris ou elle a veillé à ce que je sois bien installée pour être auprès de ma fille.

Seulement après plusieurs mois d’hospitalisation, des ponctions lombaires, des transfusions de plaquettes, de chimiothérapie et une greffe de moelle, ma Princesse Déborah abandonnait le combat. L’association était de nouveau à notre chevet lors de son décès et nous a accompagné jusqu’à la fin. Aujourdh’ui 15 ans après c’est moi qui vient en aide aux femmes qui sont confrontées à la même situation que moi, j’ai créé l’association: « Les mamans de Deborah » et Fabienne a été pour moi une réelle inspiration. Je ne cesserai jamais de bénir ce jour ou j’ai rencontré cette femme formidable, elle m’a donné la chance de vivre les derniers moments avec ma fille car j’ai pu l’accompagner jusqu’au dernier battement de son cœur. Déborah est décédée dans mes bras le 6 novembre 2006, elle est partie paisiblement rejoindre les étoiles d’où elle n’arrête pas de m’envoyer des clins d’œil comme celui qu’elle nous a envoyé 5 ans jour pour jour après son décès en envoyant un rein à Mon époux, le 6 novembre 2011.

Patricia

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